2098. Quelque part dans l’ancienne Colombie, une communauté isolée entre la jungle et l’océan s’entretue. Ce point de départ dystopique est pourtant le début d’un chemin vers la paix universelle… L’écrivaine Elisa Beiram a creusé dans son deuxième roman le sillon de la science-fiction positive. Elle nous raconte comment elle a voulu renverser son « propre fatalisme » dans le Premier jour de la paix, sorti en août 2023 (éd. L’Atalante).
C’était un ras-le-bol de lire beaucoup de dystopies et de voir des œuvres qui ne nous montrent qu’une société en cendres, avec une humanité où l’homme est un loup pour l’homme. Et c’était le besoin de voir autre chose, de dépasser mon propre fatalisme, mon cynisme. Mais il fallait aussi que ce soit un monde dans lequel je puisse croire.
On a donné le nom de science-fiction positive au roman, mais le contexte dans lequel se déroule l’histoire est quand même assez grave. On commence en 2098, après des décennies compliquées. Je ne peux pas faire l’impasse sur ce que je vois aujourd’hui et la pente descendante que l’on a l’air de prendre. Malgré ça, je voulais montrer un monde dans lequel l’humanité est capable de faire société, tout simplement.