Enki Bilal naît à Belgrade en 1951. En 1960, sa famille
déménage à Paris. À l’âge de vingt ans, il propose ses dessins au magazine Pilote et dessine les hommes politiques
de l’époque. En 1972, après un rapide passage aux Beaux-Arts, il publie sa
première bande dessinée, toujours dans Pilote :
Le Bol maudit ou L’Appel des étoiles. Il rencontre alors le scénariste Pierre
Christin, avec qui il commence une collaboration (notamment Les Phalanges de l’ordre noir, qui
remporte un succès considérable).
C’est en 1980 que paraît La
Foire aux immortels, premier volet de la trilogie Nikopol, entièrement dessiné et écrit par Enki Bilal. La même
année, il réalise l’affiche du film Mon
oncle d’Amérique d’Alain Resnais. C’est pour le même Alain Resnais qu’il imagine,
en 1982, les décors et les costumes du film La
Vie est un roman.
Tandis qu’il continue à publier des albums remportant un vif
succès (Partie de chasse, 1983 ;
La Femme piège, 1986), il se lance
aussi dans des recherches graphiques pour le film de Jean-Jacques Annaud, Le Nom de la rose. En 1987, Enki Bilal
est président du quatorzième Salon International de la Bande Dessinée
d’Angoulême et remporte le premier prix.
Son premier film sort en 1989. Il s’agit de Bunker Palace, avec Jean-Louis
Trintignant et Carole Bouquet. L’année suivante, Les Humanoïdes associés
rééditent une grande partie de ses œuvres. Puis, il enchaîne grandes
expositions et travaille sur les costumes et décors de plusieurs spectacles,
dont le Roméo et Juliette de
Prokoviev.
Après un deuxième film et le premier volume de sa tant
attendue Tétralogie du monstre, Bilal
se consacre à Immortel, ad vitam, l’adaptation
cinématographique de la trilogie Nikopol,
qui sort en 2004, mélangeant images de synthèse et acteurs réels. Enfin, en
2007, il achève la Tétralogie du monstre.
Source de la photo : Daily Actu