« Imagine que tu retrouves la coupe ? Une fois la Rose de Djam en ta possession, serais-tu tentée d’en user ?
– Euh… Tu veux dire pour voir dedans ?
– Évidemment ! Pas pour y boire un cru syrien ! » Elle eut soudain l’impressioan que quarante esprits la sondaient. Yokhannân insista :
« Hé bien ! Si tu pouvais accéder à tous les secrets de l’univers, d’un seul coup d’œil, n’y succomberais-tu pas ?
– Je ne crois pas, dit Sibylle, en rejetant une mèche de son front et en lui rendant son regard. Je ne suis pas certaine qu’ils soient tous agréables à regarder. »
Sibylle, notre jeune Normande, héritière d’un fort de la principauté d’Antioche, a trouvé mari en la personne de Pèir, un Gascon ombrageux, et répondu, au prix d’un périple hasardeux vers l’est, à l’appel des quarante saints du monde réunis à Amid.
Sa mission ? Se rendre dans la montagne près de Mossoul pour arracher au « dragon » la Rose de Djam.
Mais entre-temps, Shudjâʿ, le faqîr qui fut le maître de Sibylle dans son enfance, s’est laissé capturer par les Noirs, qui s’y entendent en torture et tourments de toute nature…
« Dans la lignée du « Clan des Otori », de Liam Hearn, comme du Roman de Baïbar, cycle narratif arabe du Moyen Âge, « La Rose de Djam » puise dans l’imaginaire féerique de l’Orient médiéval. Sandrine Alexie y renouvelle les sources d’inspiration de l’heroic fantasy. Un courant d’air frais dans un registre très attaché à l’esthétique de J. R. R. Tolkien. » Élisa Thévenet, Le Monde.