« Dur sur l'homme, sobre au sol, royal dans les airs », tel était Robert Jonquet, demi-centre de la grande équipe de Reims.
Telle est aussi l'écriture de Marc Villard, poète, nouvelliste et romancier dont on peut lire notamment les œuvres en Série noire et chez Rivages/Noir.
Il aborde ici un genre rare et périlleux : la nouvelle à caractère autobiographique, à travers une succession de clichés pris sur le vif – le vif du sujet bien entendu. Il en naît un personnage, l'auteur, un peu à la manière dont Woody Allen se met en scène.
Car ces nouvelles sont souvent drôles, voire burlesques – l'homme n'est pas de ceux qui ménagent leur personnage – et parfois aussi discrètement pathétiques.
Avec cette vivacité, cette acidité qui caractérisent celui dont on a dit qu'il maniait la plus belle plume du roman noir français.
Trophée "813" de la nouvelle 1995