Bordage - Soeur Ynolde - Mauvais genres
La fille de frère Ewen est la deuxième actrice de
cette mission à l'échelle de l'univers pour contrer les soldats du
chaos. Elle a réussi à rejoindre à temps son père sur Phaïstos et
récupérer le précieux amnâ. Contactée par la fraternité pour se rendre à
son tour dans le système lointain de Tau du Kolpter et rallier le
troisième frère, Ynolde se lance en secret dans les méandres des tunnels
d'énergie noire qui lui permettront de se rendre rapidement à son but.
Toute avance prise sur ses ennemis augmente ses chances de succès et par
là celles de la fraternité pour contrer la menace galactique. De leur
côté, les serviteurs du mal recrutent ce qui se fait de mieux comme
chercheur-tueur en la personne des disciples du Thanaüm. Ce sont des
maîtres assassins qui ont une volonté et un entraînement quasi
surhumains, avec un code d'honneur strict qui leur fait donner la mort
dans le respect de la vie, avec grâce et droiture. Silf le Jnandiran, le
meilleur d'entre eux, est chargé de se rendre dans Tau du Kolpter
tandis que ses condisciples s'égaillent sur d'innombrables planètes. Dès
lors s'engage une course contre la montre entre Ynolde et le jeune
assassin pour rejoindre en premier le troisième maillon de la chaîne.
Chacun animé par le même souffle, le même élan avec des buts pourtant
contraires. Un affrontement qui va prendre des allures mythologiques ...
Ce
deuxième tome tient les promesses du premier. Le récit captive
toujours, et si on ignore de la même manière que dans le premier opus
comment va fonctionner à la fin la chaîne pancatvique et la nature de la
menace qui plane sur l'univers, on n'est cependant pas déçu du
déroulement de la reconstitution du guerrier ultime. Là encore l'amour
est au rendez-vous et a une bonne place dans la vie des différents
protagonistes de l'histoire. La nostalgie poignante des différents
amants renvoie au tragique accident qui a coûté la vie à la compagne de
l'écrivain, ceci n'étant pas sans rapport avec cela. Quel bel hommage
que celui rendu par PB à sa chère disparue, en faisant de son livre un
hymne à l'amour par delà la mort, à l'union de deux êtres résistant aux
aléas de l'existence. La grâce de l'héroïne illumine comme le dit si
bien le quatrième de couverture le récit et la pureté qui anime son
rival n'est pas un moindre atout de l'histoire. Qui aurait pu croire que
le terme d'assassin pourrait revêtir une telle aura de respectabilité
et d'honneur ? Le dénouement de l'affrontement de ces deux êtres
d'exception est un ravissement pour le lecteur et le fait se jeter
directement sur le troisième tome, Frère Kalkin.
Publié le 24 juin 2013