[...] Ici pas d’enquête mais un rythme de thriller pour ce huis clos qui va aller en s’accélérant au fur et à mesure que l’on comprendra le lien entre les aventures d’Henning et la prise d’otages de l’hôtel. Les chapitres vont être de plus en plus courts, l’écriture alternant la voix de Chastity et le récit objectif des faits tels qu’ils se passent, dans l’hôtel et dehors où les forces de l’ordre tentent de sauver les otages.
Le style sec, nerveux et resserré, non dénué d’humour noir même dans les situations les plus désespérées, comme toujours chez l’autrice, nous réserve quelques surprises d’une grande poésie quand la fièvre monte. Car oui, la fièvre va beaucoup monter, au point qu’on ne saura plus très bien où est la réalité, brouillée comme dans l’esprit de ces « cassés de la vie » qu’aime Simone Buchholz avec toute l’empathie qu’elle sait nous faire partager pour ses personnages.