Une femme apprend que son frère était un lycanthrope en visionnant la vidéo de sa mort. À partir de ce moment, commence la Fracture, cet instant où l’on perçoit l’existence des monstres, ces personnes différentes des autres, qu’elles puissent se transformer en loups, ou qu’elles possèdent des capacités particulières. Le gouvernement tente de camoufler cette nouvelle réalité, des sociétés secrètes émergent, une partie de la population fait l’autruche en tombant dans le déni. Et, en marge, les monstres se cachent, manifestent, se regroupent, ou se font assassiner.
Ce livre est un puzzle dans lequel il faut accepter de se perdre. Cadwell Turnbull multiplie les narrateurs, les époques, les points de vue. À travers la figure du monstre, il entend évidemment donner de la voix aux marginalisés, aux minorités, aux vulnérables, aux racisés, à la communauté queer et trans, à tout ce qui fait la richesse de l’humanité : nos différences. Ni dieux ni monstres est une véritable ode à la différence, à l’affirmation de soi, à la compréhension de l’autre, à la révolte, et à l’élaboration de nouveaux modes de vie. Laissez-vous porter par ce roman-mosaïque, premier tome d’une trilogie. Le second tome devrait sortir cet automne et j’ai déjà hâte de l’avoir entre les mains !