Voilà clôturé le cycle « Les Voyageurs » de Becky Chambers. Encore une fois, elle nous place dans une science-fiction qui s’appuie plus sur les relations interespèces, sur le regard de l’autre et sur les traditions de chacun.
En prenant plusieurs personnages aux destins particuliers, l’auteur nous propose une étude quasi ethnologique (il n’est d’ailleurs pas étonnant qu’elle prenne comme personnage principal une ethnologue extraterrestre) des comportements et des relations des Exodiens dont le cœur et l’âme oscillent entre le besoin de protéger leur vie dans les vaisseaux et l’envie de tenter de vivre sur une planète.
Comme dans une crise d’adolescence, les personnages se cherchent et tentent de donner un sens à leurs vies. Entre les traditions des navires de l’Exode qui sont portées par une vision communautaire et écologique et les envies de s’intégrer aux autres peuples de la galaxie, les exodiens ont parfois peur de perdre leur identité spécifique pour un simple besoin de reconnaissance de la part des autres peuples.
Même s’il y a des passages extrêmement idéalistes (et une écriture inclusive qui est tout à fait normale vu l’identité de certains personnages mais qui est d’une lourdeur absolue), Becky Chambers propose une trilogie très moderne et, en même temps, parfaitement universelle de l’identité d’un peuple et de l’ensemble de ses composantes.
Lire & Délires