Lire un livre de Becky Chambers, c’est avoir la certitude de lire une oeuvre de science-fiction qui met en avant ses personnages, leur humanité. Une oeuvre qui reste lumineuse, malgré les tragédies qui peuvent arriver aux personnages. Dans le second tome de cette duologie qui prend place dans un décor utopique, nous retrouvons la formule qui avait fait tout le charme du premier : une société idéale, une amitié improbable, des questionnements philosophiques qui se posent tout en douceur…
J’avais gardé de côté cette lecture pour un moment où j’aurais besoin de souffler. Je l’ai entamée alors que je traversais une période où mon anxiété me dévorait à nouveau, enveloppant mon quotidien de ses noirs murmures. Et la magie a tout de suite opéré : les mots de Becky Chambers m’ont apaisée, comme le ferait une promenade ensoleillée, en forêt, en compagnie d’un(e) ami(e) proche, où nous deviserions de tout et de rien.
Une prière pour les cimes timides, c’est une lecture idéale quand on veut mettre un temps le monde en mode « pause » parce qu’il devient trop sombre, prendre une respiration ou un moment de réflexion. De la SF feel good pour se réchauffer un peu l’âme.
« Pour vous qui ne savez pas où vous allez » : ce sont les mots qui ouvrent cette novella, et ils sont fort bien choisis.