Après la découverte de P.Djeli Clark avec ses nouvelles Les tambours du dieux noir et Le mystère du tramway hanté, il me fallait découvrir Maître des djinns, le roman qui se situe après les nouvelles.
Ce roman se situe donc temporellement juste après les 2 affaires objets des nouvelles. Nous retrouvons donc les agents du Ministère de l'alchimie, des enchantements et des entités surnaturelles qui vont mener une nouvelle enquête. Nous sommes toujours dans le Caire de 1912 imaginé par l'auteur. Depuis une cinquantaine d’années, les djinns vivent parmi les hommes et, grâce à leur génie mécanique, l’Égypte nouvelle s’est imposée parmi les puissants.
C'est un univers uchronique très riche et particulièrement bien construit. J'aime énormément ce Caire dans lequel la place de la femme est particulièrement mise en avant : personnages principaux féminins très forts, droit de vote déjà accordé aux femmes, relation LGBT qui n'est pas là juste pour "faire de la diversité" mais qui sert l'histoire. La mythologie orientale autour des djinns et autres êtres surnaturels est très bien développée. C'est une mythologie que je connais peu et que j'ai appréciée, je pense que je vais avec plaisir continuer mes lectures sur le sujet au niveau fantasy. L'intrigue est passionnante et addictive.
La lecture de Maître des djinns a confirmé le coup de cœur que j'ai eu pour la plume de P. Djeli Clark. Je la trouve vraiment magnifique et fluide, tant dans les descriptions que dans les dialogues et les scènes de combat. Elle est sublimée par l'excellente traduction de Mathilde Montier. C'est définitivement un auteur que je vais continuer à suivre. J'ai d'ailleurs acquis tout récemment Ring Shout, une autre novella publiée toujours chez L'Atalante.