Magie Brute est le parfait exemple de l’équilibriste sans corde de sécurité, et au-dessus d’un précipice. Un pas de travers, et c’est la fin. Ce livre se trouve au croisement de divers genres, allant du steampunk pour sauter dans le roman noir et finir par atteindre les cimes de la fantasy. Un véritable plat spécialement mitonné pour les fans. Heureusement, ce dernier est loin d’être indigeste.
Larry Correia a su prendre l’essence des différentes esthétiques pour en faire une œuvre intéressante et surtout divertissante. Honnêtement, si vous cherchez de l’originalité, il faudra se pencher sur d’autres ouvrages plus pointus. Vous serez transporté de clichés en clichés, mais diable que ça fait du bien. L’écriture se veut cinématographique, vous plongeant au cœur de l’action. Les descriptions alambiquées seront pour une prochaine fois. Les rebondissements, ô combien téléphonés, ne sont pas légions, mais ne manqueront pas de plaire au plus grand nombre.
Malheureusement, l’avantage de ce roman est aussi son unique faiblesse. Certes, il est plaisant de voir réuni — au sein de ces quelques cinq cents pages —, un condensé de la culture pop, mais quel manque d’identité ! En définitive, ce point posera la question de l’achat du second tome. Car oui, cette histoire se déclinera certainement en trilogie et/ou saga.
Un livre à lire pour passer un agréable moment. Un page-turner de fin d’été à ne pas bouder, mais qui ne mérite pas le titre d’ode de la culture pop.
Le P'tit Torê Blog