Pour beaucoup, Magie Brute aura été la surprise de 2012 ; le roman dont on n’attendait rien, et qui sous des airs de simple divertissement renouvelait la fantasy urbaine en lui injectant des anabolisants de super-héros. Une évolution dans l’air du temps à l’heure où ceux-ci explorent toujours plus haut les sommets des box-offices internationaux, mais qui aura eu la bonne idée de mettre un coup de pied dans la fourmilière d’un genre que l’on croyait à jamais sclérosé par les bêbêtes à dents : vampires, loups-garous et compagnie.
Alors, qu’en est-il de cette suite, qui ne peut plus compter sur l’anonymat pour briller ? Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’à l’instar de son personnage principal, elle a les épaules solides ! Oui, une suite solide, voilà comment où pourrait qualifier ce Malédiction. Une nouvelle fois, Larry Correia fait son job et surprend même son monde, en allant là où on ne l’attendait pas forcément. En effet, si la fin du précédent opus dessinait les contours d’un combat qui s’annonce dantesque, l’auteur américain temporise quelque peu, freinant des quatre fers, laissant les révélations finales de Magie Brute infuser son intrigue, sans galoper comme un dératé jusqu’à la conclusion, sans non plus décevoir les attentes des lecteurs, forcément élevées après un tel finish.
De fait, l’auteur introduit de nouveaux personnages, continue de creuser les anciens, dévoile de nouvelles alliances – parfois étonnantes. Il ne faut pas plus de cinq pages pour se laisser happer dans l’univers pulp, bourré de références jubilatoires, mais aussi un peu plus sombre. Un peu plus sombre, puisque comme on l’a déjà dit, la météorologie est orageuse… et les esprits échaudés. Ainsi, nos héros doivent faire face à un ennemi inattendu – l’opinion publique –, et un problème épineux – comment affronter le gros méchant lorsque la population vous montre du doigt ? Pas facile de lutter contre les stéréotypes, de leur mettre un poing dans leur face…
Pour autant, ce deuxième opus n’en oublie pas d’être fun avec son lot de répliques savoureuses, de bonnes grosses d’action comme on pensait n’en voir qu’au cinéma, et ses personnages toujours aussi attachants. Oui, Malédiction est bien la suite de Magie Brute, une suite solide, un blockbuster fait livre, un page-turner qui pose les jalons du troisième (et dernier) tome que l’on espère titanesque.
Les Chroniques du Grinmoir reste donc plus que jamais un formidable divertissement, un roman écrit par un geek pour les geeks, un péché – même pas coupable – à dévorer sans plus attendre, et à faire découvrir à ses amis.
La fantasy urbaine est morte, vive la fantasy urbaine !
Correia - Malédiction - Elbakin
Pour beaucoup, Magie Brute aura été la surprise de 2012 ; le roman dont on n’attendait rien, et qui sous des airs de simple divertissement renouvelait la fantasy urbaine en lui injectant des anabolisants de super-héros. Une évolution dans l’air du temps à l’heure où ceux-ci explorent toujours plus haut les sommets des box-offices internationaux, mais qui aura eu la bonne idée de mettre un coup de pied dans la fourmilière d’un genre que l’on croyait à jamais sclérosé par les bêbêtes à dents : vampires, loups-garous et compagnie.
Alors, qu’en est-il de cette suite, qui ne peut plus compter sur l’anonymat pour briller ? Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’à l’instar de son personnage principal, elle a les épaules solides ! Oui, une suite solide, voilà comment où pourrait qualifier ce Malédiction. Une nouvelle fois, Larry Correia fait son job et surprend même son monde, en allant là où on ne l’attendait pas forcément. En effet, si la fin du précédent opus dessinait les contours d’un combat qui s’annonce dantesque, l’auteur américain temporise quelque peu, freinant des quatre fers, laissant les révélations finales de Magie Brute infuser son intrigue, sans galoper comme un dératé jusqu’à la conclusion, sans non plus décevoir les attentes des lecteurs, forcément élevées après un tel finish.
De fait, l’auteur introduit de nouveaux personnages, continue de creuser les anciens, dévoile de nouvelles alliances – parfois étonnantes. Il ne faut pas plus de cinq pages pour se laisser happer dans l’univers pulp, bourré de références jubilatoires, mais aussi un peu plus sombre. Un peu plus sombre, puisque comme on l’a déjà dit, la météorologie est orageuse… et les esprits échaudés. Ainsi, nos héros doivent faire face à un ennemi inattendu – l’opinion publique –, et un problème épineux – comment affronter le gros méchant lorsque la population vous montre du doigt ? Pas facile de lutter contre les stéréotypes, de leur mettre un poing dans leur face…
Pour autant, ce deuxième opus n’en oublie pas d’être fun avec son lot de répliques savoureuses, de bonnes grosses d’action comme on pensait n’en voir qu’au cinéma, et ses personnages toujours aussi attachants. Oui, Malédiction est bien la suite de Magie Brute, une suite solide, un blockbuster fait livre, un page-turner qui pose les jalons du troisième (et dernier) tome que l’on espère titanesque.
Les Chroniques du Grinmoir reste donc plus que jamais un formidable divertissement, un roman écrit par un geek pour les geeks, un péché – même pas coupable – à dévorer sans plus attendre, et à faire découvrir à ses amis.
La fantasy urbaine est morte, vive la fantasy urbaine !
Publié le 20 août 2013