Un roman : poignant, finement ciselé, sur une base d'ambiance gothique, saupoudré de teintes d'horreur, rehaussé de poésie.
Il s'agit là d'un véritable petit bijou à la fois féministe et sociétal, un témoignage fort de la perception du corps. Martine Desjardins déploie ici tout un arsenal de métaphores et un champ lexical des plus fournis notamment en ce qui concerne les yeux de Méduse. C'est cela qui renforce cette atmosphère sombre et poétique, c'est cela qui en fait un roman qui se dévore. Sa pluralité de niveaux de lectures vient finir d'achever son lectorat, car en plus d'un roman, d'une référence à la figure mythologique de Méduse, cette histoire nous interroge : les monstres sont-ils ceux qui ne correspondent pas à la "norme" ?