On l’appelle « Méduse » cette jeune femme aux cheveux longs, cheveux masquant des yeux qui, selon la légende, pétrifient ceux qui les aperçoivent. Méduse vit cloîtrée, retenue prisonnière par ses propres parents, honteuse de sa difformité, avant que ces derniers ne se décident à la balancer dans un institut pour enfants difformes. Elle y deviendra le jouet d’un des bienfaiteurs de ce lieu avant de découvrir l’étendue de son pouvoir.
C’est une lecture qui entraîne loin sur le chemin de l’imagination avec une subtilité et dans la langue et dans les images absolument rare. Martine Desjardins convie la mythologie grecque en la personne de la Gorgone, « La Souveraine », pour offrir à ce texte mystérieux la force du conte et donner à « Méduse » un pouvoir de séduction qui effraie et attire tout autant les hommes, médiocres et pathétiques. Et la couverture est sublime…