Après La maison vénéneuse, je franchis le pas complètement dans le fantastique avec cette autrice Canadienne, inconnue jusqu’alors de moi. Voilà un texte qui peut faire du bruit. Il est en tout cas hors norme. On me murmure dans l’oreillette qu’il aurait franchi l’atlantique grâce aux conseils avisés de l’équipe de La maison des feuilles. Cela ne m’étonne pas !
Bravo à l’Atalante de relever le défi et publier chez nous cette prose étonnante et inspirée. Une vraie nouvelle voix du fantastique francophone . Si vous attendez une révision mythologique à la Madeline Miller ou un roman fantastique à la Lore, passez votre chemin. La Méduse, qui nous est présentée ici en juste 200 pages est une allégorie. Un vrai texte littéraire sur une jeune fille, forcée à s’effacer et baisser les yeux. Dans la veine des contes cruels et gothiques, l’autrice fait fort. Elle nous décrit l’enfermement, les déchirements dans sa chair de cette humiliée de la vie. Tout cela pourquoi ? Pour le découvrir il vous faudra avec elle, se dégager de l’emprise de ses parents et intégrer cette institution nommée Athenaeum. Se découvrir nous-même pour nous accepter. Avec nos difformités. Accepter notre part d’ombre. Avec Méduse, la mort et le désir ne sont jamais loin. La féminité courbée face au patriarcat non plus. Et c’est cette force d’évocation qui transpire au sens propre de ce texte singulier. À retrouver en librairie le 17 août. Quasiment demain….
Belles lectures!