Il est impossible, ou presque, d'expliquer réellement ce qu'il se passe entre ces pages. Il faut le lire pour le croire. C'est simplement, à tous les niveaux, exceptionnel.

Vita Nostra - 233°C
Article Original
Sacha profite de ses vacances à la plage avec sa mère lorsque sa vie bascule. Elle se voit d'abord confier une étrange mission par un mystérieux homme aux lunettes noires, puis se retrouve obligée de s'inscrire à l'Institut des Technologies Spéciales de Torpa, une petite ville de campagne sans grande réputation, où elle vivra une scolarité hors du commun, prompte aux changements.
 
Vita Nostra est une vraie expérience de lecture maitrisée du début à la fin par Marina et Sergueï Diatchenko. Elle plonge le lecteur à la place de l'héroïne à un niveau rarement atteint. Ainsi, comme pour Sacha, tout est d'abord fort obscur et semble impossible - mais sans jamais être réellement compliqué à suivre, seule concession accordée au lecteur. Au fur et à mesure de la progression du récit de Sacha, le lecteur progresse lui aussi, et sa compréhension de l'oeuvre avec. Une compréhension sur laquelle il n'est pas pour autant possible de mettre des mots. Une compréhension quasi-instinctive, une métamorphose interne qui permet de ressentir pleinement le moment, à un point inimaginable si vous ouvriez le livre et en lisiez une page au hasard.
 
Le tout dans une grande simplicité de lecture, sur fond d'un récit d'internat fort prenant où la tension est constamment ravivée. C'est dur aussi, très dur, avec une terrifiante inéluctabilité, mais sans jamais être horrible, restant étonnamment lisible. Il est impossible, ou presque, d'expliquer réellement ce qu'il se passe entre ces pages. Il faut le lire pour le croire. C'est simplement, à tous les niveaux, exceptionnel.
 
233°C
 
Publié le 15 janvier 2021

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