À roman exceptionnel, publication exceptionnelle. Je prends le temps d’écrire une petite chronique après une lecture incroyable pour un roman que j’attendais avec une grande impatience et dont la quête fut ardue. Vous le savez, je n’achète plus en neuf, préférant attendre une occasion correcte sans me ruiner. C’est à mon sens, plus responsable et cela évite la surconsommation tout en faisant attention à son budget. Les gros lecteurs le savent, notre hobby coûte cher. Alors voyant que ma bibliothèque ne comptait pas l’acheter (dommage pour eux, ils ratent un truc-là), il a fallu trouver une autre solution. J’ai donc proposé à une connaissance de l’emprunter à sa bibliothèque qui venait juste de l’acquérir. Un mois plus tard, joie immense. Vita Nostra était enfin entre mes mains. Mais pourquoi tant d’empressement ? Je t’explique.
Ce premier tome s’attarde sur Sacha, une jeune adolescente qui durant ses vacances d’été rencontre un homme étrange portant de petites lunettes noires. Sans vraiment s’avoir d’où il vient, il réussit à l’amener jusqu’à la petite ville de Torpa où elle intègre l' »Institut des technologies spéciales ». Les cours y sont étranges, absurdes et Sacha se demande bien ce qu’elle fait là. Sans parler du corps enseignant, tantôt dilettante, tantôt despotique.
Soyons direct, Vita Nostra est fascinant. Il est difficile d’expliquer mon ressenti, un peu comme la première fois que j’ai lu Dune. J’ai clairement la sensation qu’il y aura un après VN et à ce jour, aucune de mes lectures n’a réussi à me faire l’oublier. Le roman est véritablement hypnotique. Il vous entraîne dès les premières lignes jusqu’à vous couper du monde. J’ai rarement autant été en immersion dans un livre.
Comment écrire correctement des sentiments sur un roman tellement étrange et particulier qu’il finit par vous perturber ? Chaque mot que je pourrais mettre ne serait que le centième du potentiel de ce bouquin. La quatrième de couverture le considère comme un H.P bis. Une telle mention m’aurait fait fuir. Je n’aime pas l’univers de cette saga et tout ce qui gravite autour (la frénésie, la fanbase, tout ça) me dérange, alors pourquoi j’ai gardé le livre entre les mains ? Parce que finalement, la seule chose en rapport serait l’école, mais cela s’arrête là. Oubliez le reste. Ici, rien n’est mignon, le farfadet n’existe pas, un mage ne viendra pas vous sauver. La douleur est réelle et vous êtes seul.e.
Alors que dire ? Rien. Vita Nostra, à mes yeux, donne la juste mesure de ce que peut faire la littérature russe. Elle sait mélanger les genres, voir un créer de nouveaux. Lisez-le. Partait vierge de ce roman, comme j’ai pu le faire. Ouvrez votre perception !
Muse Aurania