Comment vous parler de Vita Nostra ? On dit parfois que les coups de coeur sont les plus difficiles à expliquer, surtout lorsqu'il s'agit d'un OVNI littéraire comme ce roman.
Le résumé est très énigmatique et ne dit presque rien. C'est très bien comme ça. J'y allais avec pour seule connaissance : il s'agissait d'une revisite du concept de métamorphose. D'ailleurs, c'est le nom de la trilogie (les tomes suivants sont indépendants, si j'ai bien compris). On y suit Sacha qui, lors de vacances avec sa mère, rencontre un mystérieux homme à lunettes qui lui impose d'étranges rituels, jusqu'à la contraindre à rejoindre une mystérieuse université, inconnue, perdue au milieu de la campagne... Sacha le comprend très vite : si elle échoue, elle le paiera très cher.
Vita Nostra, c'est un peu comme Bunny, le genre de roman qui vous retourne le cerveau, presque littéralement. À travers ces études, l'intrigue interroge des concepts tels que le temps, la réalité, la parole... On comprend très vite que Sacha va se transformer, transmuter, puisqu'il s'agit d'une métamorphose. Mais en quoi ? Comment ? Que devra-t-elle sacrifier, que sera-t-elle prête à renoncer pour atteindre sa transformation finale ?
C'est un roman qui déstabilise, qui interroge, qui obsède. À vrai dire, je ne suis pas sûre d'avoir encore tout compris et j'ai besoin de le laisser infuser plus longtemps. Il va rester en moi de nombreuses semaines. Un gros pavé que j'ai dévoré, que je ne pouvais plus lâcher.