Le monde que nous connaissons a été décimé. La surface est devenue inhabitable. Les humains et les rats vivent sous terre, dans les tunnels des métros. Russie, Moscou, Artyom est un jeune homme qui vit dans une station. Sauvé lorsqu’il était petit alors que sa mère succombait sous une invasion de vermines, il part lui aussi dans les tunnels pour sauver sa station d’un danger immense. Et à travers Artyom, nous découvrons comment la société s’est rétablie sous terre, dans des tunnels puants, infestés. Mais bien que la menace soit aussi l’homme, les radiations ont provoqué de graves mutations et parfois quelques monstres s’aventurent dans le métro.
Le roman est important, généreux et l’auteur prend le temps de nous décrire la vie dans l’ancien métro moscovite. La vie est rude et Artyom découvre différente façon de vivre. Le danger, bien qu’omniprésent, ne devient réellement palpable, dans l’action directe, qu’à partir des deux tiers du livre. Ce n’est donc clairement pas un roman décrivant des scènes de violence sur scènes de violence. Artyom est un personnage attachant qui croise la route de plusieurs personnages tout aussi attachant. Il reste malgré tout un aspect surnaturel dans ce roman pour nous faire voyager dans un univers de science-fiction intéressant et rempli, complet. Le récit est fluide et les quelques huit cent pages se lisent avec facilité, et plaisir. Un très bon roman.