Dès le début de l’histoire, une tension s’installe. Car outre Artyom dont on suit les tribulations dans les entrailles de Moscou, le personnage principal est le métro lui-même. Divisé en zones d’influences par différents groupes (ex-communistes, néo-nazis, mafia…) qui s’affrontent ou qui s’épaulent selon les événements, ce monde souterrain est rempli de mystères, de personnages forts, de choses irréelles, de dangers réels ou fantasmés. C’est un monde en soi, très riche ou il se passe toujours quelque chose. La lutte pour la survie est sans pitié.
Le récit est construit comme une quête initiatique classique – l’orphelin étant compris dans le package – avec la rencontre plus ou moins brèves avec des mentors, des monstres badass et avec quelques retours nostalgiques vers le passé du jeune garçon, avant l’apocalypse nucléaire. C’est le voyage dans l’inconnu bien terrifiant qui fait qu’on tourne les pages avidement, les yeux rivés sur le plan du métro. L’humanité en prend pour son grade et, visiblement, les hommes ont pris le pouvoir puisque le principal point faible de Metro 2033 est le manque cruel de personnage féminin digne de ce nom.
Ce roman fait partie d’une trilogie et il a été décliné en jeu vidéo. Quel succès !
C’est mérité. Car, malgré quelques défauts mineurs, Dmitry Glukhovsy revisite le post-apo avec brio.
- Grolobb, le 26 décembre 2018