Glukhovsky - Metro 2033 - Mythologica
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Une ambiance un peu glauque, un cauchemar pour les claustrophobes, une catastrophe nucléaire, le métro de Moscou, des phénomènes étranges et un léger goût de survival horror sont les ingrédients de base de ce roman russe aussi adapté en jeu vidéo.Avant d’être effrayé par son contenu, certains lecteurs auront des frissons juste en voyant cet ouvrage, qui, il est vrai, est particulièrement épais. Mais, rassurez-vous, il est très facile à lire et je me suis retrouvée à la dernière page bien avant de m’en être rendu compte.

Voici la quatrième de couverture avant de détailler un peu l'histoire de ce riche roman :

" 2033. Une guerre a décimé la planète. La surface, inhabitable, est désormais livrée à des monstruosités mutantes. Moscou est une ville abandonnée. Les survivants se sont réfugiés dans les profondeurs du métropolitain, où ils ont tant bien que mal organisé des microsociétés de la pénurie. Dans ce monde réduit à des stations en déliquescence reliées par des tunnels où rôdent les dangers les plus insolites, le jeune Artyom entreprend une mission qui pourrait le conduire à sauver les derniers hommes d’une menace obscure… mais aussi à se découvrir lui-même à travers les rencontres improbables qui l’attendent.

L’édition française du jeu vidéo Métro 2003 (différentes plateformes) est paru en France en mars 2010. Traduit du russe dans vingt langues dont l’anglais, l’allemand et l’espagnol, le livre s’est vendu à plus d’un million d’exemplaires, toutes traductions confondues. Métro 2034, la suite, est paru en Russie en 2009. »

L’histoire, maintenant, suite à une catastrophe nucléaire arrivée de nos jours, là, peut-être demain, dont nous n’aurons que de vagues échos tout au long du livre, les survivants moscovites se sont réfugiés dans le métro. Artyom, jeune héros d’une petite vingtaine d’années né « à la surface » vit dans une station nommée VDNKh avec son père adoptif (en effet, ses parents ont été tués par des rats lors de l’invasion de leur station). La vie y était belle jusqu’à l’arrivée des « Noirs », des créatures mutantes tout droit sorties d’un film d’horreur et pouvant influer sur la psyché humaine, qui sont repoussés jour après jour par les habitants de la station. Et c’est là que tout se corse… les Noirs, en plus d’attaquer incessamment, paralysent de peur tous les habitants, leur faisant perdre leur pouvoir combattif. La fin de la station est proche… et peut-être aussi celle de tout le métro. Arrive alors Hunter, un de ces hommes partant régulièrement à la surface à a recherche des biens indispensables ; il compte aller au cœur du nid des Noirs pour trouver une solution et charge alors Artyom de faire passer un message s’il lui arrivait malheur.

Et, bien entendu, comme il est rare de se jeter dans un nid de créature monstrueuse et de revenir pimpant… Artyom doit se mettre en route. S’ensuit une progression difficile dans le métro, qui est également truffé de nazis, voleurs et autres. Artyom y rencontre également des personnes qui deviendront des amis et des alliés, avant de rejoindre Polis, le but de son voyage. Une fois là-bas, il devra encore repartir afin d’atteindre des réserves de missiles, destinés à détruire le nid des Noirs.

Ce livre est angoissant plus qu’effrayant, depuis que je l’ai lu, je ne regarde plus le métro de la même façon. Mais, de la même façon, face au vaste monde plein de créatures hostiles, il est plus rassurant d’être enfermé sous terre, éclairé par la lueur rouge des lampes de sécurité. Je me suis prise à me demander de quoi les monstruosités de la surface pouvaient bien être la mutation, avec plus ou moins de succès, d’ailleurs.Et un des grands atouts de ce livre réside dans sa fin, qui en déprimera plus d’un et fera se poser des questions sur l’avenir de l’humanité. A ne pas mettre entre toutes les mains donc, mais celles qui le tiendront sauront s’en réjouir.

Par ailleurs, je tenais à signaler qu’un jeu vidéo a été adapté par le studio qui a réalisé la série des STALKER (un jeu de FPS - First Person Shooting Game - se passant à Tchernobyl sur fond de catastrophe nucléaire). Je l’ai testé pour vous, et il s’agit d’un très très bon FPS reprenant l’ambiance angoissante de l’ouvrage. Un bon moyen de prolonger le plaisir de la lecture, seulement muni d’une lampe frontale, d’un masque à gaz et d’armes ramassées sur les cadavres de malchanceux adversaires.

Kitty

Publié le 2 août 2010

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