Nous voilà donc de retour dans l’univers des Sept Royaumes créé par Régis Goddyn, seulement quelques mois après la sortie du premier tome. En tant que premier roman, nous avions vu les forces et faiblesses que présentait l’histoire de l’auteur et nous avions placé de bons espoirs dans ce dernier sans pour autant nous emballer particulièrement. Dans le cadre de ce Livre II, en premier lieu, nous retrouvons nos héros plus ou moins là où nous les avions laissés dans leurs pérégrinations, sans véritable ellipse. De plus, l’auteur distille les évènements du premier tome en guise de piqure de rappel au cours de discussions entre personnages ou des descriptions sans que cela ne soit lourd ou pataud, même si le procédé en lui-même demeure parfois artificiel. Mais l’intrigue développée ici s’avère dès le début plus accrocheuse que son aînée. Nous avions noté précédemment que l’histoire tardait à se mettre en place, ce qui donnait lieu à un rythme assez lent. Cette fois, même sans plonger dans une action débordante, il s’instaure un certain rythme, à même de nous entrainer plus facilement dans l’histoire. Cependant, hélas, à certains moments, il va falloir de nouveau composer avec des passages bien moins haletants. Espérons que cela ne soit pas un “stratagème” afin de rallonger la sauce dans le but d’atteindre les sept tomes annoncés. Après tout, ce ne serait pas le premier à le faire. Les sources de l’auteur qui nous avaient quelques peu gâché la lecture du premier tome seront cette fois bien moins évidentes à déceler, ce qui démontre que le monde créé s’étoffe au fur et à mesure de l’écriture et que Régis Goddyn trouve sa propre voie. Terminons par la couverture, une nouvelle fois signée Yann Tisseron, qui tranche joliment avec la majorité actuelle de la production. Au bout du compte, nous nous retrouvons donc avec un tome qui se fait plus mature et plus abouti que le premier, aussi bien dans le fond que dans la forme. […]   Elbakin