Pour moi, ce tome est un volume de transition parce que si la toile
de fond s’est davantage dessinée, je trouve que ce n’est pas vraiment le
cas des personnages qu’on a pu suivre dans le tome précédent; on
chemine avec Rosa un bout de chemin, mais finalement, on l’abandonne
dans la même situation qu’au départ, on n’a aucune idée de ce qui va se
passer de son côté, son seul but pour le moment étant de survivre, on
reste dans le flou total sur ce qui l’attend, elle mais aussi ses
compagnons. Pour Orville, il y a une avancée bien plus grande dans son
évolution sans être pour autant énorme: il passe à la fin du volume
précédent à maître de son destin, prenant judicieusement ses propres
décisions, à fugitif dans ce second tome bringuebalant au fil des
événements jusqu’à ce qu’il arrive à la Cité-Vieille, tout au long de ce
volume, il découvre progressivement ses pouvoirs mais aussi une toute
petite parcelle du monde…
De plus, même si les deux protagonistes conservent une place
prépondérante dans ce tome, on découvre toute une flopée d’autres
personnages dont on ne situe que difficilement l’importance:
prochainement principaux, secondaires, tierces, etc…
J’ai eu la sensation que ça partait dans tous les sens sans pour autant
être brouillon, on sent que toutes les révélations sont soigneusement
choisies et dévoilées au fur et à mesure pour avancer ni trop vite ni
trop lentement dans l’histoire ce qui est plus qu’appréciable.
Le gros point positif est que, du coup, on découvre davantage les
tenants, les aboutissants et les implications des différents
groupuscules s’opposant ou s’associant les uns aux autres.
Ça ne répond pas à toutes les questions qu’on pourrait se poser, mais il
y a de quoi satisfaire une partie de notre curiosité. Il reste encore
bon nombre d’interrogations en suspens sans compter les points soulevés
dans ce volume et qu’on doit tôt ou tard découvrir.
La lecture était très fluide, j’aime toujours autant le style de
l’auteur et ça a été un réel plaisir de le retrouver. Je déplore
seulement un détail et c’est le seul point noir pour moi: dans le
premier, j’avais adoré le principe de passer du récit au journal
d’Orville. Dans ce second volume, il y a peu d’écrits retranscrits, la
première moitié du livre ne s’y prêtant que peu, c’est normal;
cependant, j’avais espéré revenir à ce principe vers la fin mais j’ai
été un peu déçue: il y a bien eu une ou deux amorces, mais sans plus,
j’espère vraiment que ça reviendra dans la suite.
Comme je l’ai dit au début, j’ai beaucoup aimé […] et j’ai vraiment hâte de pouvoir
lire et voir ce que nous réserve le troisième tome…