Le Démon de Maître Prosper est un roman très court, de 76 pages. Mais cela n’empêche pas l’auteur de nous placer dans un univers de Renaissance européenne, en compagnie du personnage principal, non-nommé, chasseur de démons qui va tenter de libérer le fils du Duc d’Essen, possédé par un démon. Jusque-là le concept semble intéressant, mais la manière dont K. J. Parker va développer son histoire la rend encore plus prenante. Les personnages vont et viennent, les dialogues démoniaques s’enchaînent pour le plus grand plaisir du lecteur.
Un héros atypiqueParlons-en justement du héros de ce roman. On ne sait que peu de choses de lui, pas même son nom. Il est chasseur de démons, a eu une famille, et a extirpé de nombreux démons de leurs hôtes. Et le lecteur n’en saura pas plus, si ce n’est, si l’on en croît la quatrième de couverture, qu’il va le détester… Et cela a tendance à avoir l’effet voulu.
[...] Le Démon de Maître Prosper surprend, étonne et séduit à sa façon. Une structure atypique, une histoire qui l’est tout autant, une bonne surprise littéraire signée l’Atalante !