« Je suis du côté des trolls. Comment mieux les protéger qu’en les invitant à collaborer avec l’armée ? Et puis ce devrait être aussi un bon moyen de leur apprendre à nous faire à nouveau confiance... »    Deux vieux poids lourds   Stephen Baxter et Terry Pratchett qui s’associent, c’est l’addition de deux poids lourds de l’imaginaire, présents depuis si longtemps qu’on a l’impression d’avoir à faire à de vieux dinosaures. On retrouve d’ailleurs quelques dinosaures dans ce cycle de la Longue Terre… L’alliance de ces deux auteurs atténue le côté loufoque de Terry Pratchett, et l’ensemble est sérieux, sans lien avec l’univers du Disque-Monde.   La guerre… une qualité innée chez l’Homme ?   L’Homme dispose désormais d’un nombre illimité de Terres, où chacun peut aller et venir à sa guise. Les autres espèces vivantes rencontrées, à quelques rares exceptions près, sont pacifiques. Mais la nature humaine ne se satisfait pas de cette profusion, et les informations foisonnent d’accrochages avec les Trolls, qui sont régulièrement pris à partie. Sally Linsay se met donc à la recherche de Josué Valienté pour lui faire reprendre du service, et partir au secours des Trolls.   De son côté, le président des États-Unis de Primeterre est bien décidé à faire régner l’hégémonie américaine sur toutes les Amériques existantes. Il lance donc une expédition militaire chargée de rappeler leurs devoirs aux émigrants. La Chine, elle, a décidé d’atteindre Terre 20 000 000, ce qui représenterait une avancée scientifique majeure. Le groupe d’exploration se prépare donc intensément pour ce voyage vers l’inconnu.   Un récit qui lance le cycle   Le premier roman du cycle, La Longue Terre, a permis de découvrir l’existence de Terres parallèles, et la possibilité de voyager de l’une à l’autre. Mais ce tome souffrait de la répétition des descriptions des mondes rencontrés.   Avec ce deuxième volume, où les auteurs suivent différentes expéditions de vaisseaux twains, le récit prend une autre dimension. Plus aboutie, plus dense, l’intrigue mêle ici plusieurs fils narratifs qui convergent parfois. Les héros sont moins solitaires et œuvrent pour empêcher la guerre. Chacun d’eux apporte sa vision de l’évolution du monde, permettant ainsi d’avoir un panel complet des avenirs possibles.   Certains lecteurs trouveront le final un peu naïf, mais la Longue Terre est un monde où la vie est difficile, et les auteurs conservent tout au long du roman un regard objectif.   Un deuxième volume de bon niveau. Chris de Savoie   ActuSF

Pratchett/Baxter - La longue Guerre - ActuSF

« Je suis du côté des trolls. Comment mieux les protéger qu’en les invitant à collaborer avec l’armée ? Et puis ce devrait être aussi un bon moyen de leur apprendre à nous faire à nouveau confiance... »

 

 Deux vieux poids lourds
 
Stephen Baxter et Terry Pratchett qui s’associent, c’est l’addition de deux poids lourds de l’imaginaire, présents depuis si longtemps qu’on a l’impression d’avoir à faire à de vieux dinosaures. On retrouve d’ailleurs quelques dinosaures dans ce cycle de la Longue Terre… L’alliance de ces deux auteurs atténue le côté loufoque de Terry Pratchett, et l’ensemble est sérieux, sans lien avec l’univers du Disque-Monde.
 
La guerre… une qualité innée chez l’Homme ?
 
L’Homme dispose désormais d’un nombre illimité de Terres, où chacun peut aller et venir à sa guise. Les autres espèces vivantes rencontrées, à quelques rares exceptions près, sont pacifiques. Mais la nature humaine ne se satisfait pas de cette profusion, et les informations foisonnent d’accrochages avec les Trolls, qui sont régulièrement pris à partie. Sally Linsay se met donc à la recherche de Josué Valienté pour lui faire reprendre du service, et partir au secours des Trolls.
 
De son côté, le président des États-Unis de Primeterre est bien décidé à faire régner l’hégémonie américaine sur toutes les Amériques existantes. Il lance donc une expédition militaire chargée de rappeler leurs devoirs aux émigrants. La Chine, elle, a décidé d’atteindre Terre 20 000 000, ce qui représenterait une avancée scientifique majeure. Le groupe d’exploration se prépare donc intensément pour ce voyage vers l’inconnu.
 
Un récit qui lance le cycle
 
Le premier roman du cycle, La Longue Terre, a permis de découvrir l’existence de Terres parallèles, et la possibilité de voyager de l’une à l’autre. Mais ce tome souffrait de la répétition des descriptions des mondes rencontrés.
 
Avec ce deuxième volume, où les auteurs suivent différentes expéditions de vaisseaux twains, le récit prend une autre dimension. Plus aboutie, plus dense, l’intrigue mêle ici plusieurs fils narratifs qui convergent parfois. Les héros sont moins solitaires et œuvrent pour empêcher la guerre. Chacun d’eux apporte sa vision de l’évolution du monde, permettant ainsi d’avoir un panel complet des avenirs possibles.
 
Certains lecteurs trouveront le final un peu naïf, mais la Longue Terre est un monde où la vie est difficile, et les auteurs conservent tout au long du roman un regard objectif.
 
Un deuxième volume de bon niveau.

Chris de Savoie

 

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Publié le 22 mai 2014

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