Si le premier tome du cycle de la Mort approchait déjà superbement les sujets de l’importance de la vie et de son cours inexorable, celui-ci plonge encore davantage dans la thématique : l’auteur met ici la Mort au chômage, et se déroule alors, les conséquences d’un trop-plein de vie sans échappatoire possible…
Sans surprise, j’ai adoré. J’ai beaucoup ri, notamment des péripéties toujours aussi rocambolesques des Mages de l’Université Invisible, ainsi que des nouveaux personnages, loufoques à souhait, qui forment peu à peu la communauté des non-morts d’Ankh Morpork. L’auteur en profite pour mettre à mal les représentations classiques des figures du zombie et du vampire, pour ne citer que celles-ci : la parodie fonctionne très bien ! [...]
Comme d’habitude (je ne peux que me répéter dans chacune de mes chroniques du Disque-Monde), Pratchett manie brillamment humour et sensibilité pour livrer sa réflexion sur le sujet central du roman : l’équilibre entre une belle vie et une mort nécessaire, une vie remplie d’émotions et une mort pleine d’empathie… Toujours dans sa quête de compréhension des âmes humaines, la Mort fait la rencontre de Mademoiselle Trottemenu. Sa vision simple mais sage de l’existence et des relations humaines m’a profondément touchée, sans parler de l’émouvante amitié qui apparaît entre la vieille femme et l’osseux Pierre Porte – ou la Mort devenu presqu’humain ; j’ai peut-être même un peu pleuré…
J’ai lu ce tome-ci après avoir découvert Lapsus Clavis, regroupement de textes de l’auteur où il aborde entre autres son opinion sur la fin de vie. Ma lecture n’en a eu que davantage de saveur, un air doux-amer confirme, décidément, mon attachement grandissant pour ce personnage de la Mort.