Slatton - Immortel - Les chroniqueurs vagabonds
La destinée de Luca
Bastardo, Luca le bâtard, est une de celles qui vous retiennent, même
si le roman commence dans la prison où il attend d’être conduit au
bûcher. Seul adoucissement, il y écrit sa vie sur le petit cahier que
lui avait offert Pétrarque.
Car Luca, s’il n’est pas lui-même un
artiste et a plutôt touché à tout, de la piraterie à l’alchimie, est
sensible à la beauté. Au cours de sa très longue vie – il va avoir deux
cents ans, raison pour laquelle on le tient pour un sorcier – il aura
fréquenté Giotto, Léonard de Vinci, Marsile Ficin, Cosme et Laurent de
Médicis…
[…]
En tant de temps, on a celui
de trouver le grand amour mais aussi de s’intéresser à l’alchimie
auprès de Gerber, à la Kabbale, aux Cathares et à bien d’autres
traditions ésotériques. Pas de mystérieux complots aux sombres arcanes. Il s’agit
davantage d’éléments de décor pour ce qui est un magnifique panorama de
la Toscane des Médicis.
Dans un style agréablement érudit, Traci L.
Slatton, retrace ici la vie bouillonnante et tumultueuse de la
Renaissance, qui vit l’apogée du crime et de l’art. Elle écrit surtout
une véritable lettre d’amour à Florence et à cette époque. Pour le très
vif plaisir du lecteur !
Publié le 14 décembre 2009