Quatrième tome des Collines Chantantes, dans lequel on retrouve donc des moines historien-nes au genre incertain, des huppes magiques à la mémoire infaillible, et, pour cette fois, des mammouths (ce n’est pas la première fois, notez, mais là ils sont assez visibles). Tout ça dans un monde asiatico-chinois fictif très teinté de contes traditionnels et d’animaux magiques.
C’est toujours écrit dans un style plein de douceur et de délicatesse, comme un conte remémoré autour d’un thé après le repas. Pour la première, on découvre le monastère des Collines-Chantantes, et le contexte de référence de notre narrateurice, ce qui est bien agréable parce que je commençais à être très curieux. On le découvre presque vide, assiégé, et surtout se préparant aux funérailles d’un-e moine à l’importance majeure pour notre narrateurice (et les assiégeuses).
Et c’est, de fait, un roman sur le deuil. Sur les deuils et les manières différentes de les vivre, de les traverser et de les penser. Et sur la mémoire de celleux qu’on laisse, sur ce qu’on en garde et comment on peut partager cette mémoire. C’est très doux, c’est triste et c’est très joli. C’est la tonalité émotionnelle qui a pris le dessus pour moi, dans ce tome, pas la narration. Et c’est tant mieux. Non que je n’ai pas apprécié les astuces narratives des précédents (et non qu’il n’y en ait pas du tout ici), mais c’est agréable de retrouver l’engagement émotionnel que j’avais apprécié surtout dans le premier. C’est donc un tome qui m’a fait plaisir et qui me convainc de continuer cette série au fur et à mesure de ses suites.
SEb