C'est un univers que j'adore retrouver. Chaque volume est comme un épisode d'une mini-série et il me tarde à chaque fois d'en apprendre davantage.
Dans ce 4e tome, nous retrouvons notre adepte Chih mais faisons enfin et surtout la découverte de l'Abbaye des Collines Chantantes !
Il est l'heure pour notre personnage principal de retourner chez iel et c'est l'occasion tant attendue de rencontrer les autres adeptes et d'autres neixin. Ce volume est essentiellement tourné vers le deuil et la mort, alors que l'un des maîtres de Chih, l'adelphe Thien, vient de décéder.
Et si alors, l'histoire à mémoriser/retranscrire ne se trouvait pas en dehors de l'Abbaye mais bien en son sein?
Et si les neixin, ces formidables huppes douées d'une mémoire eidétique - une mémoire absolue - avaient elles aussi un rôle et une histoire à conter ?

C'est mon préféré des quatre à ce jour !
Je l'ai trouvé très touchant, vibrant d'émotions.
Le frisson d'arriver enfin à l'Abbaye, la tristesse qui occupe ces murs est présente en chacun des personnages, qu'il soit humain ou oiseau.
Nghi Vo en profite pour revenir aux origines des mythes, à la naissance des neixin et sa façon de montrer le deuil et comment chacun s'approprie ses propres émotions et ressentis, vis-à-vis de sa personnalité, de sa culture et des rites qui lui sont chers.
Cette histoire nous rappelle que la mémoire est un bien précieux et unique, qu'elle se transmet de génération en génération et qu'elle garde en elle le souvenir des vivants.
La mémoire est une forme d'immortalité, nous l'avions déjà compris précédemment, alors que chaque conte est enregistré pour ne pas être perdu. Il en est de même avec la vie d'une vie, un processus que j'ai trouvé plus touchant encore et qui m'a totalement séduit.