Mais en voilà un bon, de thriller! Pourtant, j'étais persuadée d'ouvrir un roman de SF. Le nom de l'auteur, l'Atalante, je me souvenais vaguement qu'il était question d'informatique, bref, peu de choses me suffisent. Le début de ce roman prend place à Jakarta, auprès de Dagmar, créatrice de jeux vidéos en ligne, plus précisément d'ARG (Alternate Reality Games). Pour ne rien vous cacher, je me suis demandé dès les premières pages par quels hasards je n'avais jamais entendu parler de ce type de jeu, et quand un bouquin m'ouvre de nouveaux horizons, c'est déjà bien parti pour lui. Dagmar se retrouve coincée dans sa chambre d'hôtel alors que la ville est à feux et à sang. Tous les avions sont annulés, aucun moyen apparent de rejoindre LA... Son millionnaire de patron, Charlie, engage une équipe d'agents de sécurité para-militaire israélienne pour voler à son secours. Or, les contretemps se multiplient... et Dagmar fait appel à la communauté des joueurs, qui s'avère bien plus efficace pour lui permettre de quitter le pays. Malgré le traumatisme de l'expérience, la voilà bientôt prête à scénariser un nouveau jeu, inspirée de son expérience récente. Je m'arrêterai pour le résumé, car ce qui m'a passionnée dans ce roman n'est pas l'intrigue en elle-même. Finement menée, une fin pas si prévisible que ça, elle a toutefois des qualités. Non, ce qui est réellement fascinant et novateur dans ce roman... c'est l'intervention du Gestalt, entité collective des joueurs, des participants de forums, bref, des geeks, et de "bons geeks". Walter Jon Williams fait du web un outil bien plus intéressant que l'envoi de mail ou la prise de contrôle sur autrui: il crée une nouvelle forme de personnage, une entité polymorphe aux nombreuses têtes, aussi prévisible que contrôlable. Le lecteur est invité à réfléchir aux mélanges de virtuel et de réel, qu'il soit joueur ou non, et la réflexion finale de LadyDayFan, créatrice de forum, a doit quoi laisser songeur. Subjectivement maintenant... ce roman m'a bien eue. Oui, parfaitement. Il avait tout pour me plaire et il m'a plu... Des problématiques économiques, mais pas trop et accessibles à la profane que je suis, des personnages joueurs et... l'univers du net. Tout le monde comprendra que croiser un personnage qui choisit le pseudo de CaporalCarotte ne peut me laisser indifférente! Angua, Vendredi 26 mars 2010, journalsemilitteraire.over-blog.com

Williams - Ceci n'est pas un jeu - journalsemilitteraire.over-blog.com

Mais en voilà un bon, de thriller! Pourtant, j'étais persuadée d'ouvrir un roman de SF. Le nom de l'auteur, l'Atalante, je me souvenais vaguement qu'il était question d'informatique, bref, peu de choses me suffisent.

Le début de ce roman prend place à Jakarta, auprès de Dagmar, créatrice de jeux vidéos en ligne, plus précisément d'ARG (Alternate Reality Games). Pour ne rien vous cacher, je me suis demandé dès les premières pages par quels hasards je n'avais jamais entendu parler de ce type de jeu, et quand un bouquin m'ouvre de nouveaux horizons, c'est déjà bien parti pour lui. Dagmar se retrouve coincée dans sa chambre d'hôtel alors que la ville est à feux et à sang. Tous les avions sont annulés, aucun moyen apparent de rejoindre LA... Son millionnaire de patron, Charlie, engage une équipe d'agents de sécurité para-militaire israélienne pour voler à son secours. Or, les contretemps se multiplient... et Dagmar fait appel à la communauté des joueurs, qui s'avère bien plus efficace pour lui permettre de quitter le pays. Malgré le traumatisme de l'expérience, la voilà bientôt prête à scénariser un nouveau jeu, inspirée de son expérience récente.

Je m'arrêterai pour le résumé, car ce qui m'a passionnée dans ce roman n'est pas l'intrigue en elle-même. Finement menée, une fin pas si prévisible que ça, elle a toutefois des qualités. Non, ce qui est réellement fascinant et novateur dans ce roman... c'est l'intervention du Gestalt, entité collective des joueurs, des participants de forums, bref, des geeks, et de "bons geeks". Walter Jon Williams fait du web un outil bien plus intéressant que l'envoi de mail ou la prise de contrôle sur autrui: il crée une nouvelle forme de personnage, une entité polymorphe aux nombreuses têtes, aussi prévisible que contrôlable. Le lecteur est invité à réfléchir aux mélanges de virtuel et de réel, qu'il soit joueur ou non, et la réflexion finale de LadyDayFan, créatrice de forum, a doit quoi laisser songeur. Subjectivement maintenant... ce roman m'a bien eue. Oui, parfaitement. Il avait tout pour me plaire et il m'a plu... Des problématiques économiques, mais pas trop et accessibles à la profane que je suis, des personnages joueurs et... l'univers du net. Tout le monde comprendra que croiser un personnage qui choisit le pseudo de CaporalCarotte ne peut me laisser indifférente!

Angua, Vendredi 26 mars 2010, journalsemilitteraire.over-blog.com

Publié le 29 mars 2010

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